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Discours pour formateurs en didactique des langues et cultures francophones

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  • il y a 39 minutes
  • 2 min de lecture
Directeur général du CELAT
Directeur général du CELAT

Chers collègues,

Chères formatrices et chers formateurs,


Dans nos métiers, nous parlons souvent de compétences, de niveaux, d’objectifs, de progressions et de dispositifs d’évaluation. Mais permettez-moi aujourd’hui de replacer au centre ce qui fonde réellement notre mission : l’être humain.


Parce que derrière chaque apprenant, il y a bien plus qu’un nom sur une liste ou un dossier administratif.Derrière chaque apprenant, il y a une histoire singulière, parfois marquée par la fragilité, parfois portée par une grande force intérieure.Derrière chaque apprenant, il y a un potentiel, une ambition, une motivation — parfois vacillante, parfois ardente.Et derrière chaque apprenant, il y a une famille, une culture, un horizon qui façonne son rapport au savoir et aux langues.


En tant que formateurs, nous devons garder cela en mémoire.

Car aucun apprentissage ne mérite de briser un étudiant.Aucune méthode, aussi innovante soit-elle, ne doit générer d’angoisse chronique.Aucune évaluation, même certificative, ne doit enlever l’estime de soi.Aucun cadre pédagogique ne doit pousser à l’épuisement ou au renoncement.


L’apprentissage ne devrait jamais être une souffrance.Nous le savons : la pédagogie toxique est un poison.La pression mal dosée, la compétition malsaine, l’humiliation implicite ou explicite n’ont pas leur place dans une salle de classe, surtout en langues où la prise de risque, l’erreur et l’exposition de soi sont constantes.


À l’inverse, l’apprentissage se construit dans un climat de confiance, un environnement où l’on valorise l’effort plutôt que le résultat immédiat, où l’on accueille l’erreur comme une étape, non comme une faute.Un environnement où l’on soutient l’autonomie, l’estime de soi et le droit à tâtonner.


Voilà pourquoi, lorsque nous formons de futurs enseignants ou que nous accompagnons des collègues en développement professionnel, nous devons les inviter à examiner :— leur rapport à l’erreur ;— leur manière d’évaluer ;— leur posture face aux élèves ;— la logique d’inclusion ou d’exclusion de leurs choix pédagogiques ;— leur capacité à respecter les diversités linguistiques et culturelles.


Car en didactique des langues et cultures, la priorité n’est pas la maîtrise de la méthode, mais la compréhension de l’humain qui apprend.

Former, ce n’est pas « délivrer » un savoir.Former, c’est accueillir une personne, reconnaître sa complexité, et l’accompagner vers l’autonomie intellectuelle, linguistique et culturelle.

Lorsque vous choisissez ou créez un programme, un manuel, une séquence, demandez-vous :

« Ce dispositif élève-t-il la personne ou la contraint-il ? Favorise-t-il la confiance ou la peur ? Soutient-il la curiosité ou la performance vide de sens ? »

Chères et chers collègues,

Nous avons entre les mains une responsabilité immense.

Car derrière chaque apprentissage, il y a une histoire en construction.

Derrière chaque démarche pédagogique, il y a une trajectoire humaine.

Et derrière chaque jeune que nous accompagnons, il y a un citoyen, un être culturel, un futur acteur du monde.


Notre mission est d’en prendre soin. Notre mission est de ne jamais l’oublier.

Je vous remercie.


Dr. Jean Martin Mvogo

Directeur général du CELAT

20 novembre 2025

Journée internationale des professeurs de français

 
 
 

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