À beau mentir qui vient de loin : on peut mentir sans craindre d’être démenti, quand ce qu’on affirme n’est pas vérifiable.
À bon chat, bon rat : l’agresseur trouve un opposant capable de lui résister.
À bon vin point d’enseigne : ce qui est bon se recommande de soi-même.
À cœur joie : de gaieté de cœur, avec un plaisir sincère.
Aide-toi, le Ciel t’aidera : donne-toi du mal si tu veux réussir.
Air (l’) ne fait pas la chanson : l’apparence n’est pas la réalité.
À l’impossible nul n’est tenu : on ne peut pas exiger l’infaisable de quiconque.
Aller (tirer) à hue et à dia : aller dans tous les sens, sans direction.
Aller à vau-l’eau : sans contrôle de ses actes, ni des conséquences.
Aller grand-erre : aller vite.
À malin, malin et demi : il y a toujours plus fort que soi.
À méchant ouvrier point de bon outil : l’incompétent accuse toujours ses outils.
À père avare, enfant prodigue ; à femme avare, galant escroc : un défaut fait naître dans son entourage le défaut contraire. Après la pluie, le beau temps : le bonheur succède au malheur.
À quelque chose malheur est bon : les malheurs sont un bon enseignement.
Arbre (l’) tombe toujours du côté où il penche : on finit toujours par céder aux penchants de sa nature.
Argent (l’) est un bon serviteur et un mauvais maître : l’argent fait le bonheur de qui sait l’employer, et le malheur de celui qui devient cupide, avare.
À tire-larigot : en grande quantité.
À tout seigneur, tout honneur : il faut honorer chacun selon son rang.
Au diable vauvert : très loin.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : même le médiocre peut briller au milieu d’ignorants.
Autant en emporte le vent : rien ne restera, tout sera emporté.
Aux calendes grecques : jamais.
Aux grands maux les grands remèdes : il faut des décisions énergiques contre les problèmes graves.
Aux innocents les mains pleines : la chance est du côté des simples d’esprit.
Avaler des couleuvres : devoir accepter quelque chose contre sa volonté.
Avec des si et des mais, on mettrait Paris en bouteille : avec des hypothèses, tout devient possible ; mais dans la réalité il en va tout autrement.
Avoir le nez creux : avoir de l’intuition sur l’avenir.
Avoir le verbe haut : parler fort (ou) parler avec présomption.
Avoir l’heur de… : avoir la chance de …
Avoir maille à partir avec quelqu’un : avoir un différend avec quelqu’un.
Avoir voix au chapitre : pouvoir donner son avis.
Baroud d’honneur : combat désespéré, livré pour l’honneur.
Bas-bleu (un) : femme pédante.
Bâtir des châteaux en Espagne : vivre de rêves irréalisables.
Battre la campagne : divaguer.
Battre sa coulpe : se reconnaître coupable, admettre ses fautes.
Bien faire et laisser braire (dire) : agir efficacement sans se soucier des critiques.
Bien mal acquis ne profite jamais : on ne profite pas du bien obtenu malhonnêtement.
Blanchir sous le harnais : gagner en expérience.
Boire la coupe jusqu’à la lie : assumer les conséquences de ses actions.
Boîte (la) de Pandore : la source, la cause d’une catastrophe.
Bon chien chasse de race : on hérite généralement des qualités de sa famille.
Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée : mieux vaut l’estime que l’argent.
Bon sang ne saurait mentir : on finit toujours par être digne de ses nobles ancêtres.
Brandon de discorde : cause de querelle.
Brûle-pourpoint (à) : sans prévenir.
Caque (la) sent toujours le hareng : on porte toujours la marque de ses origines basses.
Ce que femme veut, Dieu le veut : les femmes obtiennent ce qu’elles veulent.
C’est au fruit que l’on connaît l’arbre : c’est à l’œuvre qu’on peut juger l’auteur.
C’est cousu de fil blanc : c’est une histoire dont on devine facilement la fin.
C’est là que le bât blesse : c’est là que se trouve le problème.
C’est l’hôpital qui se moque de la charité : c’est la misère qui se moque de la misère.
Chant (le) du cygne : la dernière grande réalisation d’un génie.
Chat échaudé craint l’eau froide : on redoute ce qui nous a déjà nui.
Chauffer à blanc : exciter, attiser le zèle.
Chien qui aboie ne mord pas : celui qui crie le plus n’est pas le plus à craindre.
Chiens (les) aboient, la caravane passe : malgré la critique, il faut suivre son idée.
Clou (un) chasse l’autre : les choses se suivent faisant oublier les précédentes.
Collet monté : affecté et rigide dans ses manières.
Comme on connaît les saints, on les honore : on traite chacun selon son caractère.
Comme on fait son lit on se couche : il faut assumer les conséquences de ses actes.
Comparaison n’est pas raison : une comparaison ne prouve rien.
Conseilleurs (les) ne sont pas les payeurs : ceux qui conseillent ne se préoccupent pas des conséquences et refusent toute responsabilité.
Contentement passe richesse : le bonheur vaut mieux que la fortune.
Coup de caveçon : punition.
Coup de Jarnac : attaque perfide.
Coup de Trafalgar : accident désastreux.
Courir la prétentaine = Courir le guilledou : chercher des aventures galantes.
Crier haro sur le baudet : critiquer publiquement quelqu’un.
Cours De gré à gré : à l’amiable, en se mettant d’accord.
De guerre lasse : en renonçant au combat, à l’affrontement.
De la roupie de sansonnet : pas grand-chose.
Depuis le cèdre jusqu’à l’hysope : du plus grand au plus petit.
Déshabiller Paul pour habiller Pierre : prendre à l’un pour donner à l’autre.
Dès potron-minet / Dès potron-jacquet : de très bon matin.
Dire pis que pendre de quelqu’un : dire beaucoup de mal de quelqu’un.
Discuter du sexe des anges = Des querelles byzantines : discussions compliquées et inutiles.
Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es : on peut connaître une personne à ses fréquentations.
Donner du grain à moudre : donner matière à réflexion.
Donner le change : tromper quelqu’un en lui donnant une fausse impression.
Eau (l’) va à la rivière : l’argent va aux riches.
Embarquer pour Cythère : s’adonner aux délices de l’amour.
En faire accroire à quelqu’un : essayer de tromper quelqu’un par un mensonge.
En faire un pataquès : faire toute une histoire de pas grand-chose.
Enfer (l’) est pavé de bonnes intentions : les bonnes intentions ne suffisent pas.
Enfourcher Pégase / Monter sur Pégase : se lancer dans la poésie, le lyrisme littéraire.
En perdre son latin : ne plus rien y comprendre.
En tapinois : en cachette, sournoisement.
Entre chien et loup : à la tombée de la nuit.
Entrer en lice : s’engager dans une compétition (ou) intervenir dans un conflit, un débat.
En un tournemain : rapidement ≠ En un tour de main : avec l’habileté professionnelle.
Erreur n’est pas compte : tant que subsiste une erreur, un compte n’est pas définitif.
Être comme chien et chat : se disputer constamment.
Être frais émoulu : être récemment sorti, promu, diplômé.
Être Gros-Jean comme devant : éprouver une désillusion.
Être mis au pilori : être livré à la vindicte populaire, exposé à la critique publique.
Être réduit à quia : rester sans réponse, être démuni.
Être sens dessus dessous (et non « sans dessus dessous ») : être bouleversé.
Être sous la férule de quelqu’un : être sous l’autorité d’une personne.
Être un âne bâté : être idiot.
Face de carême : visage triste et pâle.
Faim (la) chasse le loup du bois : la nécessité contraint à faire des choses déplaisantes.
Faire Charlemagne : quitter un jeu sur une victoire, sans donner la possibilité d’une revanche.
Faire des gorges chaudes : se moquer.
Faire feu de tout bois : utiliser tous les moyens.
Faire long feu : échouer, ne pas produire l’effet voulu (l’expression « ne pas faire long feu » signifiant « ne pas durer longtemps » est contestée).
Fais ce que dois, advienne que pourra : fais ton devoir sans penser au résultat.
Faute de grives, on mange des merles : contentons-nous de ce qu’on a faute de mieux.
Fesse-mathieu (un) : usurier.
Fier comme Artaban : être extrêmement fier, voire fat.
Flèche (la) du Parthe : plaisanterie agressive qui clôt une discussion.
Foire d’empoigne : lutte sans merci.
Fortune (la) vient en dormant : la fortune arrive souvent à qui ne fait rien pour l’obtenir.
Franchir le Rubicon : prendre une décision grave et irrévocable.
Grandes douleurs (les) sont muettes : dans les vrais chagrins on ne se lamente pas.
Habit (l’) ne fait pas le moine : il ne faut pas juger les gens sur les apparences.
Homme de paille : un homme manipulé ou un prête-nom.
Homme-lige : homme dévoué à un autre.
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée : il faut prendre un parti, quel qu’il soit.
Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu : rendre à chacun son dû.
Il ne faut jamais jeter le manche après la cognée : il ne faut jamais abandonner.
Il ne faut jurer de rien : il ne faut jamais affirmer ce qu’on fera, ni ce qui va arriver.
Il ne faut pas dire : « Fontaine je ne boirai pas de ton eau » : nul ne peut assurer de quelqu’un ou de quelque chose qu’il n’y recourra jamais.
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs : il faut éviter de commencer par la fin.
Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier : il ne faut pas mettre tout son avoir dans une même entreprise, tous ses espoirs du même côté.
Il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu : il ne faut pas faire une gaffe.
Il ne faut pas réveiller le chat qui dort : il ne faut pas réveiller une querelle assoupie.
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre : rien n’est pire que d’avoir un défaut sans vouloir s’en corriger.
Il n’est pire eau que l’eau qui dort : les personnes d’apparence inoffensive sont souvent celles dont il faut le plus se méfier.
Il n’y a pas de rose sans épines : il n’y a pas de plaisir sans peine.
Il y a loin de la coupe aux lèvres : du désir à sa réalisation, il y a bien des obstacles.
Jeter de la poudre aux yeux : chercher à paraître plus que l’on est.
Jeter le bébé avec l’eau du bain : perdre de vue l’essentiel.
Jouer l’Arlésienne : être celui qui occupe tous les esprits, mais qui ne se montre pas.
Jouer les Cassandre : être un oiseau de mauvais augure, prophétiser un malheur.
La bailler belle : chercher à faire croire l’incroyable.
Lâcher la proie pour l’ombre : se laisser distraire de son objectif.
Livres iréniques : destinés à pacifier les querelles (notamment confessionnelles).
Loups (les) ne se mangent pas entre eux : les méchants ne cherchent pas à se nuire.
Main (une) de fer dans un gant de velours : celui qui semble doux mais se révèle fort.
Mains froides, cœur chaud : la froideur des mains indique un tempérament amoureux.
Manger dans la main : être obéissant, docile.
Manger de la vache enragée : vivre des moments difficiles, subir des privations.
Manger son blé vert : dépenser son revenu à l’avance.
Manger son chapeau : admettre amèrement ses erreurs.
Manger son pain blanc (noir) : profiter du meilleur d’abord, ignorant le lendemain.
Marcher sur la tête : faire n’importe quoi.
Marc (au) le franc : proportionnellement.
Mener une vie de bâton de chaise : mener une vie agitée, chaotique et sans but précis.
Mettre la pédale douce : se faire oublier, se faire très discret.
Mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce : s’immiscer dans une affaire où il y a des intérêts contradictoires.
Mettre un cautère sur une jambe de bois : action sans aucun effet.
Mi-figue, mi-raisin : avoir deux attitudes opposées (ex. : être content et mécontent).
Miroir aux alouettes : ce qui attire par une apparence séduisante et trompeuse.
Monnaie de singe : promesses sans valeur.
Montagne (la) a enfanté une souris : de grands projets ont abouti à un maigre résultat.
Morte la bête, mort le venin : un méchant ne peut plus nuire quand il est mort.
Mouche (la) du coche : le petit élément perturbateur.
Mouton (un) à cinq pattes = Merle (un) blanc : personne ou chose extrêmement rare.
N’avoir ni feu ni lieu : être sans domicile.
Né avec une cuillère d’argent dans la bouche : né dans une famille riche.
Nécessité fait loi : dans un péril extrême, on peut oublier toutes les conventions.
N’en pouvoir mais : ne rien pouvoir y faire.
Nul n’est prophète en son pays : on n’est pas apprécié justement là où on vit.
Occasion (l’) fait le larron : les événements fortuits font faire des choses imprévues.
Œuvre pie : œuvre de piété.
On ne peut pas être et avoir été : on ne peut pas être toujours jeune.
On n’est jamais trahi que par les siens : la trahison ne peut venir que là où il y avait confiance.
On n’est pas louis d’or : on ne saurait plaire à tout le monde.
Ôte-toi de mon soleil : signifie que la présence de l’autre n’est pas désirée.
Paris (Rome) ne s’est pas faite en un jour : rien n’est réalisable sans le temps voulu.
Passer par pertes et profits : accepter d’abandonner quelque chose.
Passer sous les fourches caudines : devoir subir la volonté de quelqu’un.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage : avec le temps les choses s’arrangent plus qu’avec l’empressement et la colère.
Pauvreté n’est pas vice : il n’y a pas de honte à être pauvre.
Payer rubis sur l’ongle : payer une somme importante sans discussion.
Pays (un) de cocagne : pays imaginaire où tout est en abondance.
Petite pluie abat grand vent : peu de chose suffit pour calmer une grande colère.
Petits ruisseaux (les) font les grandes rivières : les petits profits accumulés finissent par faire de gros bénéfices.
Pierre d’achoppement : écueil, obstacle.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse : on ne s’enrichit pas en n’étant pas constant.
Pis aller (au) : en envisageant le pire.
Planche (une) de salut : dernière ressource, ultime recours.
Pleuvoir (tomber) des hallebardes : pleuvoir de manière intense.
Pluie (la) du matin n’arrête pas le pèlerin : un obstacle initial ne décourage pas l’homme d’entreprise.
Pont aux ânes : connaissance élémentaire que même le plus ignorant doit connaître.
Porter au nues = Porter au pinacle : louer avec excès.
Prêcher dans le désert : ne pas être écouté.
Prêcher un converti : tenter de convaincre quelqu’un qui est déjà convaincu.
Prendre le mors aux dents : ne plus obéir / montrer subitement de l’ardeur, de l’énergie.
Prendre le taureau par les cornes : s’attaquer à un problème difficile.
Prudence est mère de sûreté : c’est en étant prudent qu’on évite tout danger.
Quadrature (la) du cercle : problème impossible à résoudre.
Quand le vin est tiré, il faut le boire : l’affaire engagée, il faut en accepter les conséquences.
Qui a bu boira : on ne se corrige jamais d’un défaut devenu une habitude.
Qui aime bien châtie bien : un amour véritable ne craint pas d’user d’une juste sévérité.
Qui casse les verres les paye : celui qui fait le dommage doit le réparer.
Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée : qui use de violence en sera victime.
Qui n’avance pas recule : quand on ne fait aucun progrès, on perd ses avantages.
Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son : pour bien juger, il faut entendre les deux parties.
Qui prouve trop ne prouve rien : à multiplier les preuves on fait douter l’auditoire.
Qui sème le vent récolte la tempête : celui qui incite à la violence s’expose à de grands périls.
Qui se sent morveux, qu’il se mouche : que celui qui est critiqué sache en tirer parti.
Qui trop embrasse mal étreint : qui entreprend trop ne réussit rien.
Qui veut la fin veut les moyens : qui a un but doit accepter les moyens d’y accéder.
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage : tout grief est bon pour perdre ses ennemis.
Qui veut voyager loin ménage sa monture : il faut se ménager si l’on veut tenir plus.
Qui vole un œuf vole un bœuf : on commet un petit vol puis un plus important.
Rendre gorge : restituer ce qu’on avait pris illicitement.
Rester sur son quant-à-soi : être réservé, discret.
Revenir de Pontoise : être hébété, déconfit, décontenancé.
Rien ne se perd, rien ne se crée : exprime l’idée de la permanence de la matière.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point : on ne rattrape jamais un retard initial.
Rire homérique : Un fou rire bruyant et incontrôlable.
Rocher (le) de Sisyphe : travail interminable.
Roi (le) n’est pas son cousin : il est si fier que le roi n’est pas pour lui un parent digne.
Sans ambages : franchement, sans détours.
Sans autre forme de procès : sans plus de considération.
Sans coup férir : sans rencontrer de problème, de résistance.
Savoir gré à quelqu’un : être reconnaissant envers quelqu’un.
Se battre à fleuret moucheté : s’affronter sans heurt, évitant d’offenser l’adversaire.
Se méfier de l’eau qui dort : se méfier de ce qui est considéré comme acquis.
S’enferrer jusqu’à la garde : se mettre dans une situation inextricable, se tromper complètement.
Sentir le vent du boulet : frôler une catastrophe, un problème grave.
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait : les jeunes manquent d’expérience, les vieillards de force.
Soleil (le) brille pour tout le monde : chacun a droit aux choses de la nature.
Sonner le glas : annoncer la fin (la mort).
Supplice de Tantale : impossibilité, malgré sa proximité, d’atteindre l’objet de ses désirs.
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse : à s’exposer à un danger, on finit par le subir.
Tel qui rit vendredi dimanche pleurera : le triomphe est bref, et le vent tourne.
Tenir un tigre par la queue : être sur une affaire difficile, délicate.
Tirer les marrons du feu : effectuer un travail difficile au bénéfice d’un autre.
Tomber de Charybde en Scylla : sortir d’un danger puis en trouver un plus grand.
Tomber des nues : comprendre, réaliser tardivement.
Tonneau des Danaïdes : personne ou chose que l’on ne peut jamais satisfaire.
Tous les chemins mènent à Rome : il y a maints moyens d’arriver au même but.
Tout passe, tout lasse, tout casse : chaque chose est éphémère, provisoire.
Trancher le nœud gordien : résoudre par la force (abruptement) un problème insoluble.
Travailler pour le roi de Prusse : travailler sans être payé.
Trier le bon grain de l’ivraie : séparer le bien du mal.
Une hirondelle ne fait pas le printemps : on ne peut rien conclure d’un seul fait.
Un Tiens vaut mieux que deux Tu l’auras : posséder peu, mais sûrement, vaut mieux qu’espérer beaucoup, sans certitude.
Ventre affamé n’a point d’oreilles : l’homme qui meurt de faim n’écoute rien.
Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà : toute vérité est relative à un lieu.
Vers de mirliton : en poésie, vers de mauvaise qualité, où les mots ne sont choisis que pour la rime.
Victoire (une) à la Pyrrhus : une victoire si laborieuse qu’elle s’apparente à une défaite.
Vieux comme Hérode (ou comme Mathusalem) : extrêmement ancien.
Violon d’Ingres : activité qu’un artiste exerce par plaisir en dehors de son art propre.
Vogue la galère : advienne que pourra, à la grâce de Dieu.
Vouer aux gémonies : considérer avec le plus grand mépris.
Source : Benoît Priet, Tout le français aux concours d’entrée. Orthophoniste Vocabulaire, orthographe,
Grammaire, ed. Dunod, Paris, 2010.
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